Contre le blues de la normalité, mettons nos idées en actes !
Et vous, vous la vivez comment cette rentrée ? Pour la plupart d’entre nous, nos vacances Made in France nous ont presque remis sur les rails de la normalité. On voudrait croire que le mauvais rêve est passé. Back to business as usual. Circulez, on reprend là où on en était !
Pourtant, une partie de nous se souvient avec nostalgie du chaos créatif du confinement, et se dit qu’il faudrait tout réinventer.
Quel est ce sentiment étrange ? C’est le blues de la normalité. Face à ce moment potentiellement charnière de notre histoire commune, nous sommes tiraillés entre le besoin primaire de retrouver une stabilité et l’envie irrépressible de tout repenser.
Alors, pour chasser les vieilles habitudes qui reviennent à peine masquées, osons l’idée ! Pour retrouver cette verve printanière qui nous a tous contraints à sortir du statu quo, osons une nouvelle manière de travailler, plus humble et plus collaborative.
Ce que nous garderons du confinement, c’est le courage de regarder les faits en face, de repartir du réel, tout en conservant la sérendipité de ce moment si particulier. Nous en avons tiré nos « nouveaux commandements » :
Privilégier un nouveau dialogue, d’humain à humain. Ni client/prestataire, ni juge/candidat, ni chef/subordonné : la période du confinement nous a tous placés dans une position nouvelle d’horizontalité, à hauteur d’individu. Irruption dans l’intimité, redéfinition des codes du travail, improvisation féconde : nous avons appris à travailler ensemble, différemment. Cela a eu pour effet de booster les débats, de provoquer les rebonds, et de nous rassembler autour d’un même essentiel.
Défendre la libre circulation des idées, des intuitions et des émotions. De la contrainte a jailli la spontanéité, de l’urgence la sincérité de la parole. Le tout a redéfini la notion de gouvernance, laissant plus de place à l’initiative et à la collaboration pour relever de nouveaux défis en entreprise.
Renforcer l’intelligence en réseau. Nous avons appris (parfois avec difficulté !) à manier les outils technologiques pour établir et déployer notre intelligence en réseau. Ces échanges « augmentés » ont fait naître de nouvelles communautés culturelles d’entreprise et ont réveillé les identités locales. Il s’agit de préserver et de développer ces nouvelles formes de sociabilité en entreprise.
Réveiller les consciences. Est-ce la fin des dogmes établis ? Du consumérisme effréné ? De la croissance pour la croissance… ? Une chose est sûre, plus que jamais, il paraît impossible de poursuivre cette « folie », qui consiste à « toujours faire la même chose, et s’attendre à un résultat différent », pour reprendre les mots célèbres d’Albert Einstein.
Donner la primauté au réel. Face à l’adversité, le retour au réel semble inéluctable. La prime à la réalité offerte par les designers et leurs solutions concrètes à la crise, a accéléré la mise en œuvre de solutions tout à la fois stratégiques et opérationnelles. Et cette victoire de la créativité et du changement est passé par le cœur de chacun d’entre nous.
Cultiver la sérendipité. Placés hors de notre zone de confort, nous avons redécouvert combien les trouvailles fortuites, les accidents hasardeux, et la curiosité hors-champ sont devenus des atouts maîtres dans la transformation des entreprises et des marques.
Dans cette période où les idées audacieuses fusent, il s’agit de les affiner avec une justesse extrême, et de les implémenter avec une efficacité implacable. Osons l’idée comme catalyseur de la sortie de crise, et ne négligeons pas non plus sa mise en œuvre. Pour qu’à la rentrée 2021, nous soyons déjà tous fiers du travail accompli, et du sens que nous lui aurons donné.
Les Change Designers de Lonsdale